Mayale, entre études et jobs d’été
31 octobre 2018
La boîte aux lettres qui parlait trop
28 novembre 2018

Donner du temps

Rencontre avec Hélène Canton, bénévole à la Maison de quartier de la Chesnaie-Trébale depuis plus d’une vingtaine d’années.


Clément : Comment la Maison de quartier de la Chesnaie a-t-elle évolué depuis votre arrivée ?
Hélène Canton : Avec le temps, nous avons bien sûr gagné en visibilité et étendu notre activité, mais l’événement le plus important fut l’emménagement à l’espace civique Jacques-Dubé.
C’était une étape assez difficile à franchir, parce qu’on ne savait pas comment se passerait la cohabitation avec l’administration de Saint-Nazaire, à qui appartient le bâtiment.
Mais, au final, nous sommes restés très indépendants. Ce changement a décuplé notre capacité d’accueil et chaque structure intervenante a gagné en visibilité, donc tout le monde a bénéficié de ce regroupement des services proposés aux habitants.

Qu’est-ce qui vous a amenée à faire du bénévolat à la MQC ?

Quand j’ai emménagé à la Chesnaie en 1995, j’ai vite cherché à m’intégrer à la vie du quartier. La vie était assez différente à l’époque, et le bénévolat était très répandu.
Au fil des activités, on m’a proposé le poste de secrétaire de l’association de la Maison de quartier, puis quand le poste de président s’est libéré j’ai en quelque sorte hérité de cette fonction, en raison de mon ancienneté.

En quoi consiste cette fonction de présidente ?
Je continue aujourd’hui, toujours en tant que bénévole, à représenter la Maison de quartier lors des conseils d’administration et des rassemblements de la Fédération des Maisons de quartier de Saint-Nazaire.
J’ai le même pouvoir décisionnel que n’importe quel membre du bureau et je participe à l’élaboration du Projet Social, un gros document renouvelé tous les trois ans qui analyse les problématiques du quartier et répertorie les actions prévues par la MQC pour améliorer le quotidien des habitants.

Vous avez évoqué la situation du bénévolat il y a vingt ans, en quoi est-elle différente
aujourd’hui ?
L’âge moyen des bénévoles a augmenté : il y a moins de jeunes et plus de seniors prêts à donner de leur temps, et cet investissement est plus volatil qu’auparavant. C’est probablement dû à la présence toujours plus importante des divertissements via les nouvelles technologies, et à un mode de vie plus individualiste qui s’installe d’année en année.
Mais même si la pratique change, les motivations des bénévoles restent les mêmes : qu’ils viennent pour sortir de leur isolement quotidien ou pour acquérir et partager des compétences, tous ont en eux l’envie d’être utile à leur quartier.

Comments are closed.